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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 16:55

Pendant vingt ans j’ai exercé  avec passion ce métier. Et pourtant je ne l’ai pas choisi ! Non, c’est ce métier qui m’a choisie !  J’ai lutté longtemps contre cette faculté de sentir ou de voir les choses avant les autres. Pas toutes les choses, les bien embêtantes comme la mort, la maladie, les accidents. Ces bêtises plus grosses que moi qui faisaient dire à ma mère que j’étais une méchante, une diablesse qui provoquait le mal et plus tard, à l’école une petite sorcière ou encore un corbeau. Car bien sûr ce que j’avais pressenti arrivait.

Au début je disais bêtement, spontanément, ces choses qui me paraissaient évidentes. Je pensais que tout le monde les percevait de la même manière que moi. A force de prendre des claques, j’ai vite appris à garder pour moi ces « sornettes ». Et même si cela m’a souvent servie à l’école pour avoir des réponses sans avoir à raisonner, j’ai trouvé plus d’inconvénients que d’avantages à ce don.

J’ai étudié la psychologie, espérant y trouver des réponses à mon fonctionnement psychique particulier. En vain ! Psychologique, c’est logique autant que psycho ! Et mon fonctionnement n’a justement rien de logique.

J’ai exercé le  métier de psychothérapeute avec beaucoup d’intérêt et d’application, mais je me suis vite sentie limitée par la « neutralité bienveillante» que nous nous devons de respecter. En effet comment rester neutre et bienveillant devant tant de souffrances et d’injustices. Que répondre à toutes ces personnes qui vous demandent ce qu’elles ont fait au bon dieu pour subir une vie de merde ? A toutes celles qui se sentent coupables de vivre ? Les envoyer voir un prêtre ? un médecin ? Oui, bien sûr ! Mais existe-t-il encore dans notre pays un prêtre qui ait le temps d’écouter tous ces malheureux ? Existe- t-il encore un médecin qui prenne le temps d’écouter la souffrance sans aussitôt consulter son ordinateur et  se dépêcher de prescrire un anti-dépresseur ?

Alors, pourquoi pas une voyante ? Elle au moins prendra le temps d’écouter et trouvera sans doute aussi une explication à l’inexplicable. Et surtout, elle redonnera de l’espoir ou bien promettra la réalisation de l’impossible rêve. Utopie ? Vraiment ? Je n’en suis pas si sûre ! Effet placebo ? peut-être… ou confiance retrouvée qui fait tomber les barrières: les prédictions se réalisent souvent et je ne suis pas sûre que la voyante y soit pour quelque chose ! Peut-être que chacun a en soi la solution à ses problèmes et que la voyante n’agit que comme révélateur. Certains diront médium.

Un bon psychothérapeute peut arriver au même résultat, j’en ai fait l’expérience, mais c’est plus long ! Et plus rémunérateur !

L’étude de l’astrologie et son application lors de mes consultations psy m’a beaucoup aidée. Mes patients y ont gagné en temps et en argent ! Et j’ai pu aider beaucoup de personnes qui n’avaient pas les moyens de se payer une psychothérapie ou une analyse.

L’avantage de l’astrologie c’est qu’elle permet d’analyser rapidement le fonctionnement psychique et caractériel du patient et son comportement face à l’éducation qu‘ il a reçue. Elle permet, sans l’intervention de la personne de savoir comment celle-ci fonctionne sur les plans émotionnel, affectif, mental. Elle permet de voir où le bât blesse.

Je ne dis pas que l’astrologie soit une panacée, elle a aussi ses limites. Ce n’est pas un outil de voyance, mais plutôt d’analyse et de prévision des probabilités. Un enfant naît sous un climat astral qui détermine des potentialités. Les transits planétaires sur les planètes natales détermineront une possibilité de  réalisation des ces potentialités. Mais le libre arbitre existe. Si le climat natal est mauvais, la vie sera difficile, semée d’embûches, mais il sera possible de redresser la barre comme un bon marin dans la tempête ! Si le ciel natal est exceptionnel, la vie sera plus facile, mais la personne aura beaucoup de mal à se battre lorsque la roue planétaire tournera en sa défaveur.

J’utilise l’astrologie comme une carte routière qui me donne tous les chemins existants, mais c’est à moi de choisir ma route, d’éviter les chausse-trapes, de changer de cap face à un récif.

Que dire de la destinée ? C’est facile de penser que tout est écrit, de se laisser porter au fil de l’onde et de rendre le courant responsable des tous les bouleversements, de toutes les chutes. La destinée, c’est comme un canevas où seraient tracées les grandes lignes. A chacun de nous de choisir les couleurs à broder dessus !

On parle beaucoup des voyants comme des charlatans qui exploitent la naïveté pour ne pas dire la bêtise humaine et les pauvres consultants seraient des victimes de ces escrocs.

On pourrait prendre le problème à l’envers car s’il y a tant de voyants –escrocs ou non – c’est qu’il y a une très forte demande ! Il serait intéressant de savoir quelles en sont les raisons et qui consulte les voyants. Il n’y a pas que des pauvres gens ! Il y a aussi des personnages intelligents, cultivés, aisés. Toutes les classes sociales sont représentées, comme dans les sectes ou chez les prostituées !  Je ne dis pas cela au hasard, non, je pense qu’il y a un point commun chez ces clients-là : une forme de détresse, morale, affective ou physique et parfois, les trois réunies. Et les voyants, les gourous, les prostituées « exploitent » cette détresse tous comme les médecins, les psy, les guérisseurs, les magnétiseurs, etc… Et pendant que nous y sommes, pourquoi ne pas aussi traiter d’exploiteurs les avocats qui gagnent leur vie sur le dos des pauvres gens qu’ils sont amenés à défendre ? Parce que la loi l’exige dans de nombreux cas !  Et le pire de tous ces exploiteurs  n’est-il pas l’Etat qui tolère tous ces débordements et n’oublie pas de taxer ces professions marginales et décriées ? La aussi il faut se demander pourquoi !

Imaginons une loi interdisant l’exercice de la voyance, de la prostitution, des médecines naturelles. Non seulement le chiffre des demandeurs d’emploi augmenterait, mais aussi le nombre des suicides, l’alcoolisme, la consommation de médicaments et de drogues diverses et le déficit de la sécurité sociale !  Car ces professionnels agissent comme des éponges qui absorbent le trop plein de détresses.

Les médias nous proposent toujours les mêmes émissions éculées. On présente comme une victime cette pauvre femme qui a donné 70000 Frs à un voyant pour garder son mari qui n’avait même pas l’intention de la quitter, mais à qui elle mentait effrontément sur l’utilisation qu’elle faisait de l’argent du ménage. De qui se moque-ton ? On pimente avec un psychiatre comme arbitre. Forcément il démolit la pauvre voyante qui a eu le courage d’essayer de « voir »  le contenu caché d’une enveloppe ou d’interroger un caillou. Les voyants sont des concurrents féroces pour les psychiatres bien qu’ils ne soient pas remboursés par la sécu !

Bien sûr qu’il y a de mauvais voyants,comme il y a  de mauvais médecins, des notaires malhonnêtes, des avocats marrons. Mais il y en a une grande majorité de bons et d’honnêtes !

Non, la voyance n’est pas une science exacte ! mais la météo non plus et pourtant on y fait appel tous les jours !

Moi, je suis aujourd’hui en retraite, mais j’ai pratiqué ce métier avec passion, avec mon intelligence et mon cœur. Je ne suis pas devenue riche financièrement, mais riche en expérience et revoir aujourd’hui mes anciens consultants heureux c’est ma meilleure récompense !

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